Immobilier et bâtiment auraient-ils connu en un quart de siècle un de ces « bonds » dont Fernand Braudel invite l’historien à se défier2. Sans méconnaître l’ampleur des transformations contemporaines et dans le but même d’en souligner l’originalité, ce petit livre se propose d’en marquer les limites. Loin de constituer une rupture radicale, les mouvements qui affectent, dans les années 1950-70, la filière construction s’inscrivent dans une continuité, qui est celle du capitalisme, de ses lois de mise en valeur et de son développement. Cette continuité, il convient d’en retrouver le fil à travers les soubresauts, de courte et longue durée, qui ont marqué l’histoire de la branche.